dimanche 25 novembre 2012

Je ne suis pas celle que je suis. Chahdortt Djavann (éditions Flammarion, 532p)

1994, Paris, France. Une jeune femme iranienne récemment arrivée en France et parlant à peine le français entame une psychanalyse après avoir tenté de mettre fin à ses jours.
1990, Bandar Abbas, Iran. Donya, jeune étudiante, essaie de s'extraire de la tyrannie du régime en place.
Les deux histoires s'entrelacent et les chapitres alternent les séances dans le cabinet du psychanalyste et la vie de Donya en Iran.

Malgré la gravité des thèmes abordés dans ce roman, j'ai eu très envie de le lire après en avoir entendu parler au club lecture de la médiathèque. Je ne le regrette pas, je l'ai dévoré. Même si il y a effectivement des scènes difficiles  j'ai trouvé cela très bien écrit et j'ai pu le lire sans difficulté. Les chapitres très courts facilitent la lecture et m'ont tenue en haleine. J' ai appris à la fois sur la psychanalyse et bien sur sur la condition des femmes en Iran. L'histoire n'est pas terminée et il est CERTAIN que je me jetterai sur la suite....  et ça me donne envie de découvrir ses autres livres aussi. En avez-vous lu certains?

mercredi 21 novembre 2012

Thérèse Desqueyroux. François Mauriac (édition Le livre de poche, 148p)

Sortant du palais de justice de Bazas avec un non lieu, Thérèse rentre à Argelouse rejoindre le mari qu'elle a tenté d'empoisonner. C'est d'ailleurs la déposition de ce dernier qui l'a sortie d'affaire!!! Dans le train qui la ramène chez elle, elle retrace son histoire, ce qui l'a menée au crime et anticipe leurs retrouvailles. Comment va-t-elle pouvoir se justifier? Comment va-t-elle être accueillie? L'a-t-il déjà pardonnée? La dernière partie du livre nous le raconte...
J'ai lu en très peu de temps ce livre court qui m'a tenue en haleine du début à la fin. Thérèse a fait naître chez moi des sentiments mitigés. Je n'ai pas pu m'empêcher d'éprouver parfois de la compassion face à sa solitude et à son enfermement dans ce mariage arrangé. D'un autre coté c'est un monstre sans scrupules. Au delà du crime en lui même, j'ai été frappée par l'indifférence avec laquelle elle abandonne sa petite fille à sa belle famille. En tous cas j'étais très curieuse de savoir comment tout cela allait se terminer pour elle et j'ai d'ailleurs été surprise par la fin que j'imaginais plus noire !!!  Je conseille tout à fait la lecture de ce court roman mais je ne sais pas encore si je vais aller voir le film qui sort actuellement sur les écrans. Je suis souvent déçue au cinéma quand j'ai lu le livre qui a inspiré le scénario. 
 
       

samedi 17 novembre 2012

Vivement l'avenir. Marie-Sabine Roger (éditions du Rouergue, 302p)




Deux trentenaires un peu égarés.
Alex jeune femme vagabonde qui vit de petits boulots et ne reste jamais plus de six mois au même endroit pour « ne pas s’attacher ». Elle s’installe chez Marlène et Bertrand.
" J’ai trouvé l’annonce dans le gratuit du coin.

Au calme, chambre claire avec sdb, commodités, possibilité cuisine, jardin.

J’ai appelé. Je suis tombée sur Marlène. 
- C’est pourquoi ? elle a fait.
Quand je lui ai répondu que c’était pour l’annonce, elle s’est mise à me parler sucré, la tranquillité, le bon air, l’ambiance familiale.
Moi je me doutais bien que ça cachait un loup : le bon air à cet endroit de la ville, tu parles. Derrière le poulailler industriel, et du mauvais coté des vents. »
 
Mais là, question  attachement, elle va rencontrer Roswell…

De l’autre coté du canal, Cédric. Il est retourné vivre chez ses parents après avoir perdu son boulot et s’être fait largué par sa copine. Il passe ses journées au bord de l’eau à faire des ricochets.

« Le Mérou me tient compagnie.
C’est presque son vrai nom, le Mérou. Olivier Lemauroux, il s’appelle. Mais quand on voit ses
grosses lèvres roses, avec celle du bas qui boude un peu sur l’autre, et ses yeux globuleux, c’est à
se demander si les noms ça jouerait pas un peu sur le physique. »

Tout ce monde là va bien finir par se rencontrer…forcément ???

Je cherchais une lecture un peu légère pour faire passer les précédentes quand je suis tombée sur ce livre à la bibliothèque. J’avais lu « Bon rétablissement » du même auteur et j’en gardais un très bon souvenir. Ça et le quatrième de couverture et le livre était emprunté. Et j’ai bien fait…. Même si le pitch peut laisser penser le contraire ce livre est plein de drôlerie et m’a fait beaucoup de bien… ah Marlène et ses répliques cultes !!! Même les personnages les plus méchants on s’y attache alors les plus gentils je vous en parle pas…. ça ferait un très bon scénario pour le cinéma je pense. J’ai un peu retrouvé l’ambiance de « Ensemble c’est tout » d’Anna Gavalda. Bref quelques heures de détente vite passées et un bon coup de cœur !!!!

D'autres avis: Canel, SaxaoulAproposdelivres 

 

 

jeudi 15 novembre 2012

Féroces. Robert Goolrick (éditions Anne Carrière, 249p)



Dans le sud des Etats Unis, en Virginie, l’auteur raconte les relations qu’il a entretenues avec ses parents désormais décédés. Il avoue rapidement la haine qu’il ressent à leur égard mais il faudra attendre le dernier tiers du livre pour découvrir ce qui l’a motivée. Au fil des chapitres il revient sur des pans de son enfance dans les années cinquante mais aussi sur des épisodes de son adolescence  et de  sa vie adulte. Il décrit la vie de la famille, les apparences trompeuses d’une vie sociale très riche ou l’on reçoit beaucoup et ses secrets enfouis, finalement mis au jour dans ce roman.  
Mon avis sur ce livre est mitigé. Sans doute est-ce lié au thème principal que je subodorais avant de commencer le roman et qui a fini par se confirmer. J’ai aimé certaines parties et certaines descriptions ont même réussi à me faire sourire mais j’ai surtout trouvé qu’il y avait trop de longueurs. Certaines scènes ont été difficiles à lire et j’ai été parfois prête à  abandonner. J’aurais beaucoup plus apprécié si le récit avait été plus condensé je pense. Je ne regrette cependant pas la découverte de cet auteur et n’écarte pas la possibilité de découvrir d’autres de ses écrits à condition peut-être qu’ils traitent de sujets plus légers.
 

mercredi 14 novembre 2012

Une Place à Prendre. J.K. Rowling (éditions Grasset, 680p)



Alors qu’il s’apprête à diner en tête à tête avec son épouse pour fêter leur anniversaire de mariage, Barry Fairbrother s’écroule sur le parking du restaurant….. Sa mort ne va laisser personne indifférent à Pagford dont il est un membre actif du conseil paroissial. Cette place à prendre au sein du conseil va déchainer les convoitises dans son clan comme dans le clan opposé et plusieurs prétendants vont s’affronter pour lui succéder. Petit à petit nous allons apprendre à connaitre la petite société de Pagford, entrer dans les maisons et découvrir les secrets de chacun……
J’étais très curieuse de découvrir le nouveau roman de JK Rowling et j’imaginais mal être déçue par la créatrice de l’univers d’Harry Potter. Par ailleurs l’atmosphère d’une petite ville anglaise dont un notable vient de mourir brutalement avait tout pour me plaire… et cela m’a plu, beaucoup plu !!!!!
Je suis tout à fait fascinée par ces écrivains qui créent de toute pièce des personnages et les décrivent tellement bien que l’on a l’impression qu’ils existent réellement. Comme dans la vraie vie les personnages de JK Rowling m’ont inspiré des sentiments très variés et je crois qu’aucun ne m’a laissé indifférente. Je me suis attachée à certains d’entre eux, particulièrement les ados mais pas seulement,  espérant les voir s’en sortir. Le fait d’avoir suivi les conseils d’Iluze en plaçant sur un échiquier les différents personnages au fur et à mesure de leur apparition pendant les cent cinquante premières pages m’a bien aidé à m’y retrouver, merci Iluze !    
J’ai bien aimé le caractère social du roman, la façon dont sont décrites les différentes couches de la société et comment elles interagissent via les relations que nouent entre eux les  personnages. Et puis, malgré son caractère tragique, je dois dire que j’ai aimé la fin du roman pour son coté « réaliste » loin du « tout est bien qui finit bien ». Mais là je crois qu’il est temps que je me taise….         
D'autres avis: Iluze, Anne(tte), Isabel, Aniouchka