lundi 29 avril 2013

L'atelier des miracles. Valérie Tong Cuong (éditions JCLattès, 266 pages)

Trois personnages en pleine crise. Millie, secrétaire intérimaire, se défenestre pour échapper aux flammes qui ravagent son appartement. Monsieur Mike, déserteur de l'armée devenu SDF, se fait rouer de coups dans la rue et  termine au bloc opératoire. Mariette prof d'histoire géographie en plein "burn-out",  finit à bout de nerfs, par gifler le meneur de la classe qui lui rend la vie impossible depuis des mois. En se réveillant de leur cauchemar tous trois vont trouver sur leur route une main tendue pour les aider à se remettre en selle, celle de Jean, président d'une association caritative appelée "l'Atelier".
 
 
C'est bien d'attendre quelques jours avant de livrer ses impressions sur une lecture parfois. J'ai terminé ce livre, choisi par hasard, plutôt contente de ma lecture même si l'histoire n'a pas pris la tournure que j'imaginais. Et quelques jours plus tard je me rends compte qu'il ne laissera probablement que très peu de traces dans mes souvenirs... pourtant j'ai apprécié le style de l'auteur mais je crois que je n'ai pas trouvé assez de consistance aux personnages et à leur histoire pour qu'ils marquent durablement mon esprit.......

mardi 23 avril 2013

Underground. Haruki Murakami (éditions Belfond, 580 pages)

Tokyo. Lundi 20 mars 1995. Aux premières heures du jour, à l'heure de pointe, des adeptes de la secte de Aum empruntent différentes lignes du métro de Tokyo avec une mission qui leur a été confiée par leur gourou. Ils emportent avec eux des poches contenant un liquide incolore à l'odeur particulière: du sarin. A l'arrêt aux stations ils vont les percer avec l'extrémité de leur parapluie avant de descendre des trains, laissant se diffuser dans les rames bondées de voyageurs le gaz toxique. L'année suivante, après l'arrestation des protagonistes, Haruki Murakami décide de retrouver et d' interviewer des voyageurs qui ont été intoxiqués par le gaz et qui s'en sont sortis, avec plus ou moins de séquelles, tant physiques que psychologiques.    

Vous l'aurez compris, ce livre de Murakami n'est pas un roman mais plutôt un "documentaire" sur les attentats au gaz sarin perpétrés dans le métro de Tokyo en 1995. Je suis tombée dessus par hasard à la médiathèque et comme j'avais vraiment beaucoup aimé " Autoportrait de l'auteur en coureur de fond" je me suis dit pourquoi pas? Le livre comporte en fait deux parties. La première, "Underground" donne la parole aux victimes, enfin à celles qui ont accepté de revenir sur cet épisode douloureux. Après une brève présentation par l'auteur celui-ci se tait et laisse les personnes raconter les circonstances qui les ont amenées à être au mauvais endroit au mauvais moment (toutes se rendaient à leur travail), ce qu'ils ont vu et compris de ce qui se passait au moment de l'attaque et comment s'est déroulé la suite de leur journée puis de leur vie les semaines qui ont suivi. Ils décrivent tous à des degrés divers les signes d'intoxication au gaz et surtout le chaos qui a suivi les attaques et  l'absence complète de réaction des autorités publiques pour leur porter secours. Chaque chapitre est le récit d'une victime et même si, après en avoir lu quelques uns, on ne peut s'empêcher de penser que c'est un peu toujours la même chose, on a envie de poursuivre la lecture  et de découvrir le récit de chacun d'entre eux. La seconde partie, "Le lieu promis", m'a un peu moins plu. Murakami interroge là des adeptes ou anciens adeptes de la secte qui n'ont pas été impliqués dans les attentats. Il tente de comprendre ce qui les amené a y adhérer, ce qui les a amené à y rester, tout en étant capable pour certains d'entre eux d'en critiquer certains aspects, et enfin comment ils ont réagi après l'arrestation et l'inculpation de leur gourou et des adeptes impliqués. J'ai trouvé cette partie plus difficile à lire et à comprendre même si l'auteur tente parfois d'éclairer le discours des intéressés par ses questions. Le fait aussi que les protagonistes de l'affaire , tous emprisonnés et pour certains condamnés à mort, n'aient pas été interrogés directement enlève je trouve pas mal d'intérêt à cette deuxième partie. Je pense toutefois que ce livre m'a beaucoup appris sur le Japon et ses habitants d'une part et sur la façon dont on se relève d'un tel traumatisme d'autre part. Je ne peux donc que vous le recommander et je vais tenter pour ma part de me replonger dans 1Q84 que j'avais débuté en anglais il y a plusieurs mois....       

lundi 8 avril 2013

Avec le diable. James Keene, Hillel Levin (éditions Points, 296 pages)

                                                 
1990. Prison de Springfield, quartier de Haute sécurité. Jimmy Keene, arrêté et incarcéré pour trafic de drogues, découvre l'univers carcéral et se morfond à l'idée de devoir passer dix ans derrière les barreaux. C'est alors que le FBI et le procureur qui l'a condamné lui proposent un marché. En échange d'une libération anticipée ils lui demandent de soutirer des aveux à Larry Hall. Ce dernier est enfermé à Springfield dans un établissement pénitentiaire avec unité spécialisée dans la prise en charge des détenus psychiatriques. Il a été condamné pour un seul meurtre mais il est soupçonné d'être un tueur en série. Le FBI recommande a Keene d'attendre plusieurs mois, par prudence, avant d'aborder Hall mais il le repère dès son arrivée a Springfield et le percute accidentellement en essayant de le suivre à la cafétéria. Les liens vont donc se nouer entre eux beaucoup plus vite que prévu....  

J'avais envie d'un polar... La couverture argentée et le logo "sélection 2013 pour le prix du meilleur polar"  ont attiré mon regard dans le capharnaüm qu'est la boutique de livres d'occasion ou je me suis procuré ce livre. Il a été vite lu, à l'occasion d'un voyage en train, et même si l'histoire tenu en haleine jusqu'au dénouement final j'ai été un peu contrariée par la forme. J'avais bien noté qu'il s'agissait d'une histoire vraie mais je ne m'attendais pas à la façon dont elle est racontée. J'ai vraiment eu l'impression de lire un documentaire sur l'univers carcéral aux USA et les tueurs en série. Les faits sont racontés de manière un peu "journalistique" que je n'ai pas aimé, moi qui avait été accrochée par la référence au silence des agneaux de la couverture. Les droits d'adaptation pour le cinéma ont été achetés  nous dit-on et pour le coup je pense que la version film sera sans doute plus intéressante que le livre....